
Photographer
Wedding
portrait
couple
Je cherche l’essentiel :
ce qui touche, ce qui relie, ce qui reste.
Je photographie des corps, des silences, des liens.
Pas pour figer, pour révéler.
Pour garder une trace de ce qui s’efface quand on ne regarde pas.
À propos
Mon père était fou de technologie. Chez nous, le magnétoscope était toujours dernier cri. Une armoire normande pleine à craquer de VHS soigneusement étiquetés au stylo bille.
J’ai grandi dans cette lumière-là. Celle des écrans cathodiques, des films trop sombres, des histoires qu’on se racontait à la récré. Très tôt, j’ai eu envie de faire pareil : raconter.
À seize ans, je touche mon premier appareil photo, un Pentax ME. Ce n’est pas le cinéma, mais c’est un cadre. Une lumière. Une manière de voir. Une manière d’aimer.
Aujourd’hui encore, je cherche ce que l’image peut dire quand les mots fatiguent.
J’ai toujours été fasciné par ces moments de cinéma où rien ne se passe — et pourtant tout est là.
Un geste retenu, une paupière qui bat, un plan qui s’attarde.
Je photographie des corps, des silences, des mains qui se cherchent, des regards qui n’osent pas, des sourires qui résistent.
Je ne suis pas là pour enjoliver. Je suis là pour révéler.
Je ne cherche pas à capturer l’instant parfait.
Je préfère le vrai instant. Celui qui tremble, qui doute, qui s’offre malgré lui.
C’est être là. Pleinement. Être témoin sans voler. Accueillir.
Il y a dans chaque séance quelque chose qui relève de la rencontre.
Et souvent, sans qu’on le dise, il y a une faille qui affleure.
Un truc qui serre un peu la gorge.
C’est là que ça m’intéresse. C’est là que je déclenche.
Je fais des photos comme on tend la main.
je photographie des autres, des visages, des liens, des métamorphoses.
Parfois c’est la fête, parfois une mue.
Je propose des séances où l’on se démasque, un peu, juste ce qu’il faut.
Des rendez-vous avec soi, avec l’autre, avec ce qu’on ne regarde jamais vraiment.
Ce n’est pas juste de la photo.
C’est une manière de retenir ce qui glisse.
Pas un souvenir figé — une sensation encore vivante.
Quelque chose qui serre un peu le cœur, sans prévenir.
Instinctif, Brut, authentique
©photo Sarah Miramon
Quand je ne suis pas derrière l’objectif, je travaille le bois.
C’est devenu un besoin. Un espace silencieux où mes mains pensent à ma place.
Je construis des meubles, des formes simples, parfois bancales, mais toujours faites avec attention. Le bois ne ment pas. Il oblige à la lenteur, à l’écoute, à l’instant.
C’est un contrepoids au reste. Une manière de me recentrer quand le monde va trop vite.
Et puis, il y a les pixels.
Depuis l’enfance, je m’échappe dans les jeux vidéo. Ma sœur m’avait légué sa Master System, puis est arrivé la Game Boy et la PS1 qui a tout changé. (FF IX ♥) Et surtout ce moment précis : Ico sur PS2
Un choc. Un vertige.
Ce jeu n’était pas là pour divertir, il était là pour bousculer.
C’est là que j’ai compris que les images, même virtuelles, pouvaient laisser une trace.
Peut-être que tout est parti de là.
WHO AM I ?



















